C’est dimanche et comme beaucoup d’autres dimanches je ne fais rien. Je vis dans la nostalgie de ces afters déjantés qui ont animés mes dimanches entre 2002 et 2012. Des afters organisés dans mon si bel appartement de la place croix paquet. Il s’en est passé des choses dans cet appartement. De bonnes très bonnes mêmes et d’autres plus mauvaises. Je me souviens de ces prénoms Michel, Stéphane, Michael, Florian, Cédric, Céline, David, Valérie, Pascal, Jérôme, Willy, Thierry, Jess, Guillaume, Céline, Laurent, Lionel, Fred et tant d’autres. C’était la folie et aujourd’hui encore je m’étonne qu’avec tout le bordel qu’on a fait personne ne s’est jamais plaint chez mes voisins. J’adorais ces moments après les soirées de la Garçonnière au Ninkasi. C’était open bar. Les samedis je préparais “mes afters”. C’était le grand ménage. dans l’appartement L’achat des boissons le samedi après midi et surtout l’excitation d’être déjà au lendemain matin me rendait dingue. J’attendais impatiemment ces moments ou les “invités” arrivaient les uns après les autres. L’interphone sonnait à tout va dans un boucan d’enfer avec la musique à fond ! Parfois mon appartement étaient rempli de gens que je ne connaissais même pas. C’est le bouche à oreille qui jouait à fond et parfois il y avait plus de monde chez moi qu’à l’apothéose (boite d’after) qui était situé à 200 mètres à peine de chez moi ! C’était la dinguerie. CC, GBL, MMC, MDMA, EXCTAZY et alcool tout y passait et ma table de salon était recouverte de drogues en tous genre. On rigolait on papotait on faisait les cons et ça durait des heures. On était bien tous ensemble.
Continuer la lecture de « La fête est finie »Vous reprendrez bien un peu de borderline ?
Il y a quelques mois de cela j’ai rencontré un mec. Nicola. On s’est vu une première fois pour un plan rapide. Une bonne pipe. En effet depuis que je n’arrive plus à assurer en tant qu’actif je me suis reconverti dans la fellation. Là j’arrive à avoir des érections à peu près normales et je ne suis pas dans l’idée de ne pas arriver à bander. Je ne me mets pas de pression et ça marche. Nicola donc. On s’est revu 2 fois. Toujours pour une fellation. Je me suis attaché à lui et je pense que c’était réciproque. Je dis c’était car entre lui et moi c’est fini. A moins d’un miracle… Il m’a contacté une première fois. Il avait bu et avait envie de me sucer. Je lui ai payé un Uber. On a passé un bon moment. Et une semaine plus tard il m’a carrément appelé en plein milieu de la nuit. Bien évidemment je l’ai fait venir. Mais cette fois le plan suce / poppers ne s’est pas très bien passé. Moi sur le moment je n’ai pas compris ce qu’il se passait. D’un coup il est allé se mettre au lit et basta. Le lendemain il s’est réveillé bougon. Je lui ai proposé de le ramener chez lui. Il n’était pas dans son assiette. Il avait des problèmes avec des huissiers. Ils avaient prévus de lui saisir sa télé s’il ne leur donnait pas 850 euros. Moi au début j’ai voulu l’aider car j’aurai faut n’importe quoi pour lui. Je lui ai donc retiré 500 euros. Il m’a mis une pression d’enfer pour les 350 euros restants. Je n’ai pas cédé ayant déjà conscience que j’avais franchi les limites. J’avais “craqué”. En plus à ce moment là j’avais ma carte bleue que j’avais décidé de laissé à Nathalie pour éviter ce genre de conneries.
Continuer la lecture de « Vous reprendrez bien un peu de borderline ? »De retour après un long silence
Après de longs mois de silence je reviens ici pour vous donner des nouvelles. Il s’est passé pas mal de choses durant mon absence mais je suis toujours vivant. Ma maladie ne m’épargne pas. Je sors d’une violente crise qui aura duré plusieurs semaines de mal être. Rajoutez à cela un petit COVID 19 et je me suis retrouvé KO pendant 10 jours. C’est encore une fois le docteur PORTA qui m’a sorti de l’enfer. Mon ordonnance tient sur 1 page. Depuis quelques jours je vais mieux. J’ai retrouvé le moral et un petit peu de confiance en moi. Je poursuis toujours mes activités de bénévole et ça me plait toujours autant. Heureusement que j’ai cette activité. J’y vais 2 fois par semaine, tous les mardis et jeudis. Cela fait plus de deux ans que je suis assidu et je trouve que je gère très bien les choses. Il faut dire que j’ai trouvé une alliée de poids : Nathalie. C’est simple elle sait tout de moi. Je lui ai tout dit et c’est la première fois de ma vie que je me retrouve dans une entreprise ou je ne suis pas obligé de me “cacher” émotionnellement. Je peux parler librement avec Nathalie et j’aime travailler avec elle. Elle sait quand je vais bien et quand ça ne va pas. Elle connait ma solitude et mes difficultés.
Continuer la lecture de « De retour après un long silence »Borderline : un éternel recommencement
Il y a quelques mois je pensais être enfin tranquille et stabilisé. Mais cette putain de maladie m’a vite fait comprendre qu’elle me lâcherait jamais. J’ai 51 ans et ça fait plus de 35 ans qu’elle me poursuit. Je ne serai jamais en paix. Je serai tout le temps tourmenté par cette maladie mentale. Etre borderline c’est H24 7/7. Il y a des hauts et des bas. Mais à chaque fois c’est dans l’exagération que ça se produit. Je ne suis jamais tranquille et je sais qu’elle ne me laissera jamais en paix. Il me reste 10 ans avant d’être mis à la retraite et vous vous imaginez pas ce que ça veut dire pour moi. C’est dans 10 ans mais pour moi c’est demain. Et j’angoisse déjà à l’idée de me retrouver avec une retraite d’à peine mille euros par mois. C’est le scénario catastrophe qui ne cesse de me hanter. Quand je regarde ma vie professionnelle je vois des morceaux d’expériences saucissonnés par des périodes de chômage ou d’arrêts maladie.
Continuer la lecture de « Borderline : un éternel recommencement »Orliénas 2014-2015 : 18 mois d’enfer
Lors de mon dernier rendez-vous avec mon psychiatre le docteur Stéphane PORTA qui me suit depuis 2008, nous avons longuement échangé sur la stabilisation de mon état de santé. Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire dans un précédent article je vis actuellement une période de grande sérénité. Sur tous les plans. En rigolant j’ai dis à mon psy que je m’étais “débarrassé” de mon double taré qui ne faisait que des conneries. Je l’ai fait interner à vie dans un hôpital psychiatrique et j’espère bien ne plus avoir à le revoir un jour ! Qu’il me fiche la paix ! Il m’a encore reparlé de l’idée d’écrire un livre sur ce que j’ai traversé. Ce n’est pas la première fois qu’il m’en parle et l’idée me titille un peu à vrai dire. J’ai déjà le titre. Ce livre s’appellera “RISPERDAL”. C’est un peu le but de ce site qui n’a encore aucune notoriété. Il est très confidentiel et je ne cherche pas à le faire connaître davantage. Je ne le souhaite pas car j’ai peur de la réaction des gens qui me liront. Se livrer tel quel sans filet, sans aucun filtre m’a déjà causé des soucis par le passé. Je m’étais totalement livré et j’avais beaucoup écris notamment sur les symptômes que j’ai eu lors de la prise du RISPERDAL en 2015.
Continuer la lecture de « Orliénas 2014-2015 : 18 mois d’enfer »“Merci pour votre témoignage, qui m’apporte de l’espoir”
“Merci pour votre témoignage, qui m’apporte de l’espoir” c’est le message que j’ai reçu cette semaine et qui fait chaud au cœur. Merci à vous d’avoir pris le temps de me lire. C’est vrai que ce blog est une sorte de témoignage sur ma maladie. Un témoignage plein d’optimisme actuellement tellement je me sens bien. Je profite à fond de cet état de bien être dans lequel je baigne depuis quelques mois maintenant. La baisse de mon dosage de RISPERDAL n’a pas engendré d’effets secondaires ou de mal être. Certes tout n’est pas parfait tous les jours mais globalement je suis dans une bonne période. J’ai réussi à trouver un équilibre bienveillant. Mon investissement en tant que bénévole y est pour beaucoup. Je me sens utile. Quel chemin parcouru depuis avril 2014 ! J’ai tout réussi. J’ai affronté mes démons. J’ai repris le dessus sur le “méchant” David. J’arrive à mettre de l’argent de côté et je ne me mets plus en situation de danger. J’ai réussi à dompter l’animal sauvage que j’étais devenu. Certes il m’a fallu faire des sacrifices. Il y a toujours un prix à payer. J’en ai suffisamment baver pendant des décennies pour ne pas savourer ma victoire sur ma maladie. C’est un tout au final. Une boucle qui se termine. J’ai l’impression d’avoir changé de “logiciel”.
Une vie en dent de scie
Il m’aura fallu attendre la moitié de ma vie pour sortir de mon trouble borderline. J’ai vu récemment une vidéo qui parlait de ce trouble et qui est assez intéressante pour définir ce qu’est cette foutue maladie. Je vous la propose ci après.
Aujourd’hui on connait un peu mieux cette maladie. Mais ça n’a pas été tout le temps le cas. Moi ça a commencé à mon adolescence. Quand on tape borderline dans Google on obtient la réponse suivante : “le trouble de la personnalité borderline (TPB), ou trouble de la personnalité limite (TPL), est un trouble de la personnalité caractérisé par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions, des relations interpersonnelles et de l’image de soi”. C’est assez exact. Je rajouterai une mise en danger avec des pratiques à risques : avoir des pratiques sexuelles à risques, faire des tentatives de suicide à répétitions et prendre des toxiques. C’est aussi être capable de passer d’un état tranquille à une colère noire sans pouvoir se retenir. Il n’y a pas si longtemps que l’on parle du trouble borderline dans les médias. Moi il m’aura fallu beaucoup de temps avant que je trouve le bon psychiatre qui a réussi à mettre des mots sur mes maux. Aujourd’hui je peux dire que je suis stabilisé. Je me sens plus tranquille, moins tourmenté.
Continuer la lecture de « Une vie en dent de scie »J’ai oublié de me présenter
Hier je vous ai parlé de la fin prochaine du dosage du RISPERDAL 50mg. Mais pourquoi ai-je eu besoin de prendre ce médicament ? Voici quelques explications. Je m’appelle David et j’ai eu 50 ans il y a quelques mois. Depuis 2014 je ne travaille plus j’ai été mis en invalidité par la sécurité sociale car j’étais arrivé au bout du chemin et que si je n’avais pas repris ma vie en main je pense que je ne serai plus là pour témoigner. Témoigner c’est bien le but de ce site. Vous donner de mes nouvelles chaque jour de comment je vais. Mes hauts et mes bas. Pour l’heure c’est plutôt en haut alors je profite. J’ai vécu 2 vies. De 16 à 44 ans j’ai été insouciant. A 26 ans j’ai été contaminé par le VIH. Je vis avec le VIH depuis 25 ans et je me porte bien. Mes bilans sont bons et pourtant je reviens de loin car en 1996 l’espoir était mince. Mon espérance de vie ne dépassait pas 10 ans. Mais en 1997 les trithérapies sont arrivées sur le marché et elles m’ont sauvé la vie. Je vis avec le VIH 24/24 et 7/7 et je le vis bien. Ce ne fut pas toujours le cas mais aujourd’hui je suis bien dans mes baskets.
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