« Merci pour votre témoignage, qui m’apporte de l’espoir »

« Merci pour votre témoignage,  qui m’apporte de l’espoir » c’est le message que j’ai reçu cette semaine et qui fait chaud au cœur. Merci à vous d’avoir pris le temps de me lire. C’est vrai que ce blog est une sorte de témoignage sur ma maladie. Un témoignage plein d’optimisme actuellement tellement je me sens bien. Je profite à fond de cet état de bien être dans lequel je baigne depuis quelques mois maintenant. La baisse de mon dosage de RISPERDAL n’a pas engendré d’effets secondaires ou de mal être. Certes tout n’est pas parfait tous les jours mais globalement je suis dans une bonne période. J’ai réussi à trouver un équilibre bienveillant. Mon investissement en tant que bénévole y est pour beaucoup. Je me sens utile. Quel chemin parcouru depuis avril 2014 ! J’ai tout réussi. J’ai affronté mes démons. J’ai repris le dessus sur le « méchant » David. J’arrive à mettre de l’argent de côté et je ne me mets plus en situation de danger. J’ai réussi à dompter l’animal sauvage que j’étais devenu. Certes il m’a fallu faire des sacrifices. Il y a toujours un prix à payer. J’en ai suffisamment baver pendant des décennies pour ne pas savourer ma victoire sur ma maladie. C’est un tout au final. Une boucle qui se termine. J’ai l’impression d’avoir changé de « logiciel ».

Une vie en dent de scie

Il m’aura fallu attendre la moitié de ma vie pour sortir de mon trouble borderline. J’ai vu récemment une vidéo qui parlait de ce trouble et qui est assez intéressante pour définir ce qu’est cette foutue maladie. Je vous la propose ci après.

Aujourd’hui on connait un peu mieux cette maladie. Mais ça n’a pas été tout le temps le cas. Moi ça a commencé à mon adolescence. Quand on tape borderline dans Google on obtient la réponse suivante : « le trouble de la personnalité borderline (TPB), ou trouble de la personnalité limite (TPL), est un trouble de la personnalité caractérisé par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions, des relations interpersonnelles et de l’image de soi ». C’est assez exact. Je rajouterai une mise en danger avec des pratiques à risques : avoir des pratiques sexuelles à risques, faire des tentatives de suicide à répétitions et prendre des toxiques. C’est aussi être capable de passer d’un état tranquille à une colère noire sans pouvoir se retenir. Il n’y a pas si longtemps que l’on parle du trouble borderline dans les médias. Moi il m’aura fallu beaucoup de temps avant que je trouve le bon psychiatre qui a réussi à mettre des mots sur mes maux. Aujourd’hui je peux dire que je suis stabilisé. Je me sens plus tranquille, moins tourmenté.

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J’ai oublié de me présenter

Hier je vous ai parlé de la fin prochaine du dosage du RISPERDAL 50mg. Mais pourquoi ai-je eu besoin de prendre ce médicament ? Voici quelques explications. Je m’appelle David et j’ai eu 50 ans il y a quelques mois. Depuis 2014 je ne travaille plus j’ai été mis en invalidité par la sécurité sociale car j’étais arrivé au bout du chemin et que si je n’avais pas repris ma vie en main je pense que je ne serai plus là pour témoigner. Témoigner c’est bien le but de ce site. Vous donner de mes nouvelles chaque jour de comment je vais. Mes hauts et mes bas. Pour l’heure c’est plutôt en haut alors je profite. J’ai vécu 2 vies. De 16 à 44 ans j’ai été insouciant. A 26 ans j’ai été contaminé par le VIH. Je vis avec le VIH depuis 25 ans et je me porte bien. Mes bilans sont bons et pourtant je reviens de loin car en 1996 l’espoir était mince. Mon espérance de vie ne dépassait pas 10 ans. Mais en 1997 les trithérapies sont arrivées sur le marché et elles m’ont sauvé la vie. Je vis avec le VIH 24/24 et 7/7 et je le vis bien. Ce ne fut pas toujours le cas mais aujourd’hui je suis bien dans mes baskets.

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6 années de Risperdal

Mercredi matin comme tous les quinze jours j’aurai mon injection de Risperdal mais ce ne sera pas le même dosage. En effet après 6 ans avec un dosage de 50mg je vais passer à 25mg. J’appréhende un peu car il y a quelques années, deux ans environ, on avait essayé avec mon psychiatre de diminuer le dosage et cela ne m’avait pas réussi. Mais à l’époque je vivais avec Vincent et les choses étaient différentes. Je n’étais pas dans le même état d’esprit. Aujourd’hui c’est parce que je suis stabilisé que l’on tente de diminuer le dosage. C’est vrai que je me sens plutôt bien en ce moment. Je me suis complètement investi dans mon rôle de bénévole. J’ai enfin trouvé ma place et une structure dans laquelle je me sens bien. De toutes mes expériences professionnelles celle que j’ai depuis un an maintenant me donne entière satisfaction. Jusqu’en 2014, date de ma mise en invalidité, je travaillais dans la « force » commerciale. Il fallait faire du chiffre, ramener des contrats, faire du « business » et dans tous les postes que j’ai occupés ça passait par l’étape « je te pousse à l’eau et on voit si tu sais nager ». Bref, c’était l’école à la dure avec comme seuls bagages ma « bite » et mon couteau.

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Préface dédiée à mes deux psychiatres le Docteur Stéphane PORTA et le Dr Richard Pierre BOULAY.

J’ai rencontré le Dr Porta en 2008. A l’époque j’étais (déjà et encore) au bout de ma vie. J’avais perdu mon élan vital. J’étais entré dans une profonde dépression. Ce n’était pas la première fois que je consultais un psy. J’errai de psy en psy. J’avais même rencontré à la même époque un ancien cardiologue reconverti en psychothérapeute qui, au bout de quelques séances, payées grassement 80 euros chacune, avait fini par me dire : « mais vous n’êtes pas homosexuel » ! Oui des psy j’en avais déjà vu des tonnes. Je me rappelle celui qui s’était endormi sur sa chaise alors que je lui parlais… Ma vie devait être bien chiante pour qu’il s’endorme comme ça me suis-je dis alors.

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