J’ai rencontré le Dr Porta en 2008. A l’époque j’étais (déjà et encore) au bout de ma vie. J’avais perdu mon élan vital. J’étais entré dans une profonde dépression. Ce n’était pas la première fois que je consultais un psy. J’errai de psy en psy. J’avais même rencontré à la même époque un ancien cardiologue reconverti en psychothérapeute qui, au bout de quelques séances, payées grassement 80 euros chacune, avait fini par me dire : “mais vous n’êtes pas homosexuel” ! Oui des psy j’en avais déjà vu des tonnes. Je me rappelle celui qui s’était endormi sur sa chaise alors que je lui parlais… Ma vie devait être bien chiante pour qu’il s’endorme comme ça me suis-je dis alors.
Le Dr PORTA a confirmé l’état dépressif dans lequel j’étais tombé. Dès notre première rencontre il m’a mis sous anti dépresseurs. Le but était que je reprenne le dessus. Mon boulot me prenait la tête et le Dr PORTA m’a mis en arrêt. J’aurai l’occasion de revenir sur cette partie de ma vie. C’est le Dr PORTA qui a mis des mots sur mes maux et c’est lui qui m’a diagnostiqué borderline ou état limite. J’ai traversé de très nombreuses crises avant de le rencontrer et après aussi. Il y a eu des hauts, parfois très hauts et des dégringolades abyssales. J’ai tenté plusieurs fois de me suidicer. C’est le Dr PORTA qui, en février 2015, a trouvé mon sauveur : le Risperdal un puissant neuroleptique. A la base c’est pour soigner la schizophrénie. Depuis février 2015 j’ai droit à deux injections en intra musculaire par mois. Au début j’ai eu des effets secondaires particulièrement invalidants notamment une sorte de syndrome de la maladie de Parkinson. J’avançais au ralenti. J’étais à deux à l’heure. Je mettais trente minutes pour faire 500 mètres. J’étais un zombie. Quand j’en ai parlé au Dr PORTA il m’a dit que ce n’était pas grave. Que cet effet secondaire était connu et qu’il y avait un remède : le Parkinane. Et en effet, je me souviens que je me suis précipité dans la première pharmacie venue pour prendre sur le champ ce médicament. Et en effet les effets indésirables se sont estompés au bout de 30 minutes.
C’est encore le Dr PORTA qui, en 2014, alors que je traversais une de mes plus graves crises de ma vie m’a convaincu de faire une demande de mise en invalidité. J’ai rencontré le médecin conseil de la sécurité sociale au mois de juin. Ce fut une libération. Certes il m’a fallu par la suite “accepter” cette mise au rebut. Ca m’a pris un an à peu près. C’est toujours le Dr PORTA qui m’a inscrit au CLPA (Centre Lyonnais de Psychiatrie Ambulatoire) un hôpital de jour ou je suis resté pendant presque 4 ans. C’est là bas que j’ai appris à me reconstruire. A parler surtout. Libérer la parole. Dire ce que je ressentais. Parler sans être jugé. C’est au CLPA que j’ai rencontré le Dr Richard Pierre BOULAY. Un autre “grand” psychiatre. Avec lui j’ai progressé. Je me suis remis en cause. J’ai repris espoir. Il m’a aider à aller mieux.
Aujourd’hui si je vais mieux c’est grâce à ces deux spécialistes qui m’ont permis, chacun à leur manière, de reprendre pied, de retrouver de l’espoir et pour ça je les ne les remercierai jamais assez.